La pollution de l’air est causée par des émissions provenant de diverses activités humaines et naturelles. Sur notre territoire, les principales sources de pollution sont les suivantes :
Agriculture
L’agriculture est l’une des principales sources d’émissions de polluants atmosphériques, notamment d’ammoniac (NH₃). Cet élément contribue à la formation des particules fines secondaires, qui ont des effets néfastes sur la santé et l’environnement.
Les principales sources de pollution agricole sont :
- L’épandage d’engrais et de lisiers : Les fertilisants utilisés en agriculture dégagent de l’ammoniac dans l’air, favorisant la formation de particules fines.
- L’élevage intensif : Les rejets de méthane (CH₄) par le bétail et les effluents d’élevage contribuent également à la pollution de l’air.
- Les brûlages agricoles : Même s’ils sont strictement encadrés, les brûlages de résidus de cultures libèrent des particules fines et du dioxyde de soufre (SO₂).
Transports
Le secteur des transports est l’une des principales causes de pollution de l’air, notamment en raison des émissions de dioxyde d’azote (NO₂) et de particules fines (PM10, PM2.5).
Les facteurs qui contribuent à cette pollution sont :
- La circulation routière : Véhicules particuliers, poids lourds et utilitaires émettent des gaz polluants, particulièrement en milieu urbain.
- L’usure des routes, des pneus et des freins : Ces phénomènes génèrent des particules fines qui s’accumulent dans l’atmosphère.
- Le trafic diesel : Bien que de nouvelles normes existent, les moteurs diesel émettent encore des quantités importantes de particules fines et de NO₂.
- Les zones les plus touchées sur notre territoire sont souvent les axes routiers à fort trafic et les centres-villes. Lors des pics de pollution, les niveaux de particules fines augmentent considérablement.
Industrie
Les activités industrielles restent une source majeure de pollution atmosphérique, bien que des efforts aient été réalisés pour limiter leur impact.
Les polluants industriels les plus courants sont :
- Les oxydes d’azote (NOx) : Issus des processus de combustion dans les usines et centrales énergétiques.
- Les particules fines et ultrafines : Dégagées par les installations industrielles et les sites de construction.
- Les composés organiques volatils (COV) : Présents dans les solvants, peintures et certains procédés de fabrication.
- Le dioxyde de soufre (SO₂) : Provoqué par la combustion des énergies fossiles (charbon, fioul).
Résidentiel
Le chauffage au bois, une source majeure en période hivernale
Le secteur résidentiel, et en particulier le chauffage au bois, représente une source significative de pollution de l’air, notamment en période froide. Ce mode de chauffage, bien que renouvelable, peut émettre d’importantes quantités de particules fines (PM10, PM2.5) et de composés organiques volatils (COV), selon les équipements utilisés et la qualité du combustible.
Les principales causes de pollution liée au chauffage résidentiel sont :
- Les appareils anciens ou peu performants : Poêles, inserts ou cheminées ouverts datant d’avant les dernières normes environnementales dégagent davantage de polluants.
- Le bois mal séché ou de mauvaise qualité : L’utilisation de bois humide entraîne une combustion incomplète, augmentant les émissions de particules et de suies.
- L’usage intensif en période hivernale : Durant les épisodes de froid, l’augmentation des combustions domestiques contribue aux pics de pollution, en particulier lors des situations d’inversion thermique.
Le renouvellement des équipements vers des appareils labellisés (type Flamme Verte 7 étoiles) et l’utilisation de bois sec (<20 % d’humidité) sont des leviers essentiels pour réduire cette source de pollution
Pollen
Un phénomène naturel aggravé par la pollution.
Les pollens sont des allergènes naturels qui affectent chaque année des milliers de personnes.
Le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique accentuent leur impact :
- Les arbres et graminées (bouleau, cyprès, ambroisie…) libèrent des particules allergisantes.
- L’ozone et les particules fines rendent les pollens plus agressifs et prolongent la période de pollinisation.
- Les changements climatiques favorisent la propagation de certaines espèces invasives, comme l’ambroisie.
Les personnes allergiques sont les plus impactées, avec des risques accrus de crises d’asthme et de troubles respiratoires.